"Les femmes ne sont pas mentalement adaptées au sport de haut niveau. Elles ont tendance à perdre plutôt qu'à gagner.“ Cette déclaration du vice-président du Comité olympique tchèque Zdeněk Haník a soulevé des points de vue controversés parmi les athlètes.
Le sport de haut niveau est un style de vie. C'est un gladiateur moderne qui exige un énorme effort à la fois physique et aussi psychologique. Si une athlète choisit ce chemin, elle connaît tous les malheurs, les complications et les sacrifices qu'il apporte à la vie. Elle a l'habitude de devoir adhérer à un régime intransigeant. Elle ne passe pas ses vacances et ses week-ends libres avec ses amis lors des fêtes ou au bord de la mer mais sur les terrains de sport. Elle réduit simplement sa «vie personnelle» dans une certaine mesure. Pourquoi ? Parce-qu’ elle croit en cette façon. Elle voit le sens, la motivation, la passion ...
La décision de devenir ou de ne pas devenir une athlète de haut niveau me semble un choix basé sur le caractère d'une personne plutôt que sur son sexe. Bien qu'il soit possible que plus de ces types de personnalité soient représentés chez les hommes, il n'est pas nécessaire de le généraliser à toutes les femmes. Par exemple, regarder le meilleur tennis féminin ne me donne pas l'impression que Serena William préférerait perdre ou même laisser son adversaire gagner pour satisfaire ses convictions féminines.
Comme je l’ai déjà dit, le sport de haut niveau exige beaucoup de force mentale et physique. Et c'est l'un des principaux arguments de Zdeněk Haník. A son avis ces deux forces nécessaires pour le sport manqent aux femmes. Je cite: "Les femmes ne sont pas capables d’absorber les cicatrices psychiques causées par le combat sportif. " Je suis presque certaine que si je pose la question à quelques femmes sur la difficulté entre le rôle de la sportive où le rôle de la mère, elle hésiterait à y répondre. Le fait que les femmes soient plus faibles et ne peuvent pas atteindre la même force ou les mêmes résultats que les hommes en raison d’hypothèses biologiques et somatiques est un fait scientifiquement prouvé et je n’essaie pas de le réfuter. Mais les sports ne sont-ils pas divisés par sexe? Les femmes ne se comparent-elles pas seulement les unes aux autres?
Presque tous les sports ont une similitude dans la pratique féminine. Tout comme le nombre de femmes occupant des postes politiques et des professions, auparavant considérées exclusivement masculines, a augmenté, le nombre de femmes parmi les meilleures sportives. Cela ne veut pas dire que les femmes voudraient prouver quelque chose de plus. C'est la conséquence logique du développement de l'entreprise. La conséquence est que les droits et les opportunités des femmes sont encore progressivement unifiés avec ceux des hommes. Et cette inégalité entre les sexes est éliminée étape par étape.
Les femmes sont considérées comme des êtres fragiles, vulnérables et tendres. Elles sont plutôt perçues esthétiquement. Leur mission est de donner naissance aux enfants et de s'occuper d'eux, du foyer familial et de leurs maris. Et si elles choisissent de vivre différemment ou si elles osent rivaliser avec les hommes, elles sont appelées féministes. J'ose dire que cette étiquette ne dérangerait aucune de ces "rebelles" à moins que cela n'ait été le marquage plutôt négatif ces derniers temps.
Mais revenons au sport. La vue du sport féminin est subjective. Il est intéressant d'entendre l’homme juger la mentalité d'une femme et ce qu'elle a, ce qu'elle ressent et ce qu'elle n'a pas. Mais je considère la condamnation publique du sport de haut niveau féminin comme un haut fonctionnaire du Comité Olympique tchèque pour une ironie encore plus grande. Parce-que une des rôles du CIO est: d’encourager et soutenir la promotion des femmes dans le sport, à tous les niveaux et dans toutes les structures, dans le but de mettre en œuvre le principe de l’égalité entre hommes et femmes.
Article de Michaela Kroupova
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