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Critique de La Vie, après d'Antoine Leiris

Dernière mise à jour : 25 mai 2021


Antoine Leiris est un journaliste et écrivain français né le 21 mai 1981. De 2011 à 2014, il se consacre à l’émission «Tableauscopie» pour France Info, puis il démissionne dans le but d’écrire un roman. En 2003, il rencontre Luna-Hélène Muyal, avec laquelle il se marie et a un fils en 2014. Malheureusement, un an après la naissance de son fils, elle est trouvée morte parmi les 89 décédés de l’attaque du Bataclan à Paris ayant eu lieu le 13 novembre 2015. Le 16 novembre de la même année, il publie sur son compte Facebook un message intitulé «Vous n’aurez pas ma haine» auquel des médias ont réagi et est devenu la une du quotidien Le Monde. En mars 2016, il sort son premier livre sous le même titre. 8 mois après, France 5 diffuse un documentaire également nommé «Vous n’aurez pas ma haine». En septembre 2018, Anne Hidalgo l’embauche au poste de «Plume officielle». Finalement, en 2019, il publie "La vie, après", le récit dont je vais vous parler et donner mon opinion ci-dessous.


« La Vie, après » est un roman qui nous transporte à Paris, plus précisément dans les années après la forte tragédie vécue le vendredi 13 novembre 2015 où, pour ceux qui ne le savent pas, la capitale française a subi des attaques terroristes. En résumé, il présente comment se passe le quotidien d’un père, qui se retrouve tout seul avec son fils, après avoir perdu son épouse au Bataclan. C’est lui qui sous forme de journal nous décrit tendrement ses sentiments, ses souvenirs. Il explique par où il a dû passer pour pouvoir enfin se rendre compte que bien qu’il n’ait pas totalement surmonté cette immense épreuve, il a toutes les capacités pour continuer heureusement sa vie sous les souvenirs de sa femme étant progressivement soumis à l’oubli. Il me semble qu’il est une histoire bouleversante qui nous fait nous rendre compte de l’immense force d’esprit que les victimes et leurs familles ont dû avoir pour continuer leurs vies sans que celle-ci s’attende à ce qu’ils soient encore prêts à se battre contre les nombreux problèmes qui s’y rencontrent. En ce qui me concerne, j’ai trouvé des parties qui m’ont tournée vers une réflexion sur par exemple la manière avec laquelle les gens, qui n’ont pas vécu ce genre de situations, jugent parfois les attitudes des tiers sans les connaître vraiment. Je me suis de même interrogée sur le respect et parfois le silence qu’il nous faut avoir face à ce type de situations; et également sur la responsabilité en tant que citoyens de nous entraider et d’essayer d’être compréhensifs. Je vous laisse avec des extraits qui j’estime, sont les plus marquants et représentatifs de toute l’œuvre, et qui j’espère vous donneront envie de la lire:


«Le deuil est une succession de transformations. On se débarrasse peu à peu de ses peaux, on change sans cesse.»


«Qui veut se souvenir doit se confier à l’oubli, à ce risque qu’est l’oubli absolu et à ce beau hasard que devient alors le souvenir.»


«Le souvenir d’Hélène revient. Lui donner corps c’est exactement ça, l’écrire. Comprendre qu’elle était là tout ce temps (...) juste là mais déjà plus là.»


«J’ai fait ce que je ne voulais pas faire. J’ai oublié parce que pour y croire il fallait tout oublier.»






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