La transition de la démocratie en Espagne est venue avec une volonté de régénération du système éducatif pour enfin instaurer une vraie méritocratie dans le pays. Les intentions étaient bonnes mais la réalité des réformes éducatives pendant les années qui ont suivi a été très différente.
En partant d’une société extrêmement injuste, un pays basé sur les principes d’effort et d’accomplissement paraissait plus une belle utopie que quelque chose qui pourrait un jour devenir vrai. En fait, le thème est bien plus complexe qu’il ne le parait puis qu’il y a une puissante partie de la société qui profite d’un système d’enseignement où les familles avec des difficultés économiques on bien plus du mal à envoyer leurs enfants à l’Université que ceux qui se trouvent dans une position privilégiée de la société.
On peut donc voir qu’alors que plusieurs mesures, vaguement efficaces, sont mises en vigueur il y a un impitoyable et exaspérant immobilisme. Les pauvres restent pauvres et les riches, quant à eux, deviennent encore plus égoïstes pour pouvoir garder leur style de vie. La vraie question, par contre, devrait être si cette situation est viable ou si un jour cela va exploser à notre visage.
En fait, le problème ne regarde pas seulement l’éducation mais la vie en société en général. Come Adam Przeworski[1], un politologue très connu dit que l’espoir de l’ascension sociale est nécessaire dans une société démocratique parce que quand les citoyens sont très focalisés dans leur situation actuelle et ne peuvent pas rêver de mieux, les mouvements populistes prennent de l’importance en donnant lieu à l’instabilité politique.
En comprenant la complexité du problème on peut s’apercevoir que, en fait, les classes moyennes et élevées en Espagne sont coincées dans une situation crée par eux-mêmes et doivent choisir entre favoriser la méritocratie ou être renversées par un parti politique de gauche qui donnera, finalement, de l’espoir à la classe ouvrière.
[1] Przeworski, A. (1995). Sustainable Democracy. Chicago: Cambridge University Press
Article de Laura Terres Caballero
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