L’Italie a décidé de fermer ses portes aux navires humanitaires depuis un an. C’est la décision du Mouvement 5 étoiles et de la Ligue, d'extrême droite.
La guerre entre le ministre de l'Intérieur Matteo Salvini, qui est contre le débarquement des immigrants et les ONG, qui par contre veulent accueillir les navires , est de plus en plus évidente chaque fois que des nouveaux navires humanitaires débarquent en Italie.
Les immigrants continuent à arriver mais Matteo Salvini a un nouveau décret de sécurité, « sicurezza bis » qui s'ajoute au déjà présent Decreto Salvini qui sert à rendre plus difficile l’immigration irrégulière et à empêcher aux immigrants qui ont commis certaines infractions de rester en Italie.
Le nouveau décret de sécurité supprime le permis de séjour pour raisons humanitaires et l’allongement de la période légale de rétention administrative pour les étrangers en situation irrégulière de trois à six mois. De plus, un demandeur d’asile condamné sera obligé de quitter le territoire.
Les bateaux qui opèrent en dehors de la coordination officielle seront punis financièrement en effet pour chacune des personnes secourues, les sauveteurs peuvent payer une amende de 3 500 € à 5 500 €.
« C’est absurde, c’est comme si on faisait payer les ambulances qui transportent des patients vers un hôpital », a confié la responsable de Médecins sans frontières en Italie aux Échos.
Depuis le 1er janvier, 16.687 personnes ont débarqué sur les côtes italiennes - dont 11.000 en provenance de Libye -, soit 80 % de moins que l'an dernier sur la même période, selon des chiffres publiés jeudi par le ministère de l'Intérieur.
Article de Ginevra Brunetti et Devra De Guglielmo