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Les systèmes sociaux et les SDF

Dernière mise à jour : 2 janv. 2019

Les SDF


Tous les jours, des millions de parisiens prennent le métro. Ils montent dans les trains avec leurs téléphones à la main et avec leurs écouteurs dans les oreilles. Les touristes visitent plusieurs monuments empanachés avec de l’or. Ils dépensent beaucoup d’argent pour leurs vacances. Ça c’est juste la vie normale dans une grande ville moderne. Mais pourquoi il y a en même temps des centaines ou des milliers de Sans Domicile Fixe (SDF) qui mendient pour un peu d’argent, en train d’essayer de survivre ?


Malheureusement, c’est normal d’avoir de nombreux SDF dans une grande ville. Mais, à Paris, il semble qu’il y en ait beaucoup plus. Est-ce que c’est vrai ? Quelles sont les raisons pour devenir SDF à Paris ? Est-ce que c’est possible de quitter cette situation ? Qui aide les SDF ?



Les nombres


La fondation Abbé Pierre estime qu’environ 142'000 de Français n’ont pas eu de domicile fixe en 2017. (Comparaison : Berne, la capitale de la Suisse à environ 142'500 habitants et on estime qu’environ 800 sur les 8'400'000 Suisses sont SDF) Ce nombre a augmenté de 50 pourcent en dix ans. Plus de 30'000 des SDF sont des enfants.



Les raisons


Les raisons pour devenir SDF sont multiples : le chômage, la toxicomanie, les maladies, l’immigration illégale ou une combinaison entre plusieurs choses mentionnées.


Concernant des études, un tiers des SDF travaille mais ne gagne pas suffisamment pour louer un appartement. En moyenne ils gagnent environ 1'400 euros brut par mois mais un appartement de deux chambres à Paris coûte environ 1'200 euros par mois. Donc, c’est clair que ça ne suffit pas pour en louer un. Généralement, on a un grand problème avec les prix des appartements à Paris. Quand on veut acheter un logement, on doit payer en moyenne 8020 euros par mètre carré. Les prix ont énormément augmenté pendant les dix dernières années. On dit qu’ils ont même doublé.


Entre temps, le nombre de personnes au chômage et plus ou moins resté stable pendant les dix années passées. On parle d’un pourcentage de 9,2 % en France. La moyenne dans la zone Euro est de 8,7%. Le gouvernement d’Emmanuel Macron a pris des mesures contre le chômage en France. Le Premier ministre Édouard Philippe et la ministre du Travail Muriel Pénicaud ont fait un plan de réforme qui dérégule le marché du travail. Par exemple, c’est maintenant plus facile pour une entreprise de licencier des employés pendant une crise. L’idée est que ça motive les entreprises à recruter des gens.


Naturellement, la France a des systèmes sociaux qui aident dans plusieurs cas.



Les systèmes sociaux


En France, le droit des systèmes sociaux vient du « Code de la Sécurité Sociale » Les assurés sont assurés en cas de maladies, dans les domaines concernant la famille, la vieillesse et le chômage. Tous les employés doivent être assurés. Le système se finance par des contributions des employeurs et des salariés.



L’assurance maladie


L’assurance maladie qui est une partie du système social est responsable en cas de maladie, gravité, mort et inaptitude au travail. Elle s’appelle « Caisse Primaire d’Assurance Maladie CPAM ». L’employeur et le salarié paient des contributions mais la partie de l’employeur est plus grande. Cette assurance paie un pourcentage des frais médicaux. En plus, c’est obligatoire pour tous les employés d’avoir une assurance complémentaire. On parle de la « mutuelle ». C’est celle qui paye le salaire pendant une maladie, quand on ne peut pas travailler. L’employeur finance au minimum la moitié de cette assurance complémentaire. Le système d’assurance maladie de la France a une spécialité qui est unique au monde. En effet, tout ceux qui habitent en France depuis plus d’un mois et qui ne travaillent pas sont assurés gratuitement. Comme ça, même les gens pauvres ont la chance d’être assurés.



L’assurance pour les familles


La France a aussi des prestations d’assurance pour les familles. Tous les employeurs et les salariés payent en solidarité une cotisation à l’assurance familiale. Elle a deux taches principales. Une est d’aider les familles au quotidien et leur faciliter à conjuguer le travail avec la vie de famille. L’autre est d’aider les personnes handicapées. En effet, l’assurance paie en cas d’un accouchement, si un étudiant a besoin d’aide personnalisée au logement.



L’assurance-vieillesse


Les systèmes sociaux français prennent aussi en compte les retraités. Les employeurs et leurs employées payent une cotisation pour l’assurance vieillesse. Les cotisations qui sont versées aujourd’hui sont utilisées pour payer les retraités. Cela veut dire qu’on ne verse pas pour garder son propre argent mais pour payer les retraités d’aujourd’hui. Si on est retraité, on reçoit un pourcentage de son ancien salaire. Si on a travaillé en France pendant 43 ans ou plus, on reçoit une rente de 50 % de son ancien salaire : c’est le maximum. Normalement, on est retraité à partir de 67 ans. C’est aussi possible d’être à la retraite à l’âge de 60 ou 62 ans mais dans ce cas, on ne recevoit pas une rente de 50 %.



L’assurance chômage


La meilleure assurance sociale de la France est l’assurance chômage. Elle est l’une des plus généreuse d’Europe. Tous les employés payent pour cette assurance. L’employeur doit verser 4% du salaire, l’employé verse 2.4%. Pour recevoir de l’argent en cas de chômage, il y a plusieurs conditions préalables :


Il faut être au chômage involontairement. Ça veut dire qu’on ne recevra pas d’argent si on a démissionné.


On doit s’inscrire à « pôle emploi » (Établissement public à caractère administratif EPA). L’EPA crée un plan pour aider les chômeurs à trouver un travail. On percevra l’argent seulement si on participe à ce plan.


Il faut qu’on ait travaillé quatre mois pendant les 28 mois passés (36 mois pour les employés de plus de 50 ans) au minimum.


L’âge maximal pour recevoir l’appoint est 62 ans.


La durée des paiements pour les personnes au chômage dépend de la durée qu’on a travaillée avant. Mais elle est de deux ans au maximum pour toutes les personnes qui ont moins de 50 ans. Pour ceux qui ont plus de 50 ans, ils reçoivent les paiements plus longtemps. Une fois que les paiements s’arrêtent, on change l’assurance « Allocation de Solidarité Spécifique ASS » ou « le Revenu de Solidarité Active RSA » qui paient un revenu minimum.



Les lacunes entre les systèmes sociaux et les problèmes


Les systèmes sociaux mentionnés dans cet article ne sont pas complets. En effet, il y a plusieurs systèmes qui ne sont pas expliqués, par exemple la pension de veuve. C’est trop compliqué de tous les mentionner.


On peut donc se demander comment il est possible de devenir SDF en France avec toutes ces assurances et systèmes sociaux. Quand on fait des recherches, on trouve des lacunes entre les systèmes sociaux et les problèmes.


En France, tout le monde a le droit d’avoir un appartement social quand il en a besoin. On a fait cette loi en 2007. Depuis 2000 toutes les communes sont obligées de créer des appartements sociaux. 20% des appartements d’une commune doivent être des appartements sociaux. La commune doit payer une amende si non. L’argent des amendes est utilisé par l’état pour construire des logements sociaux. En théorie, c’est la solution parfaite mais en pratique elle ne marche pas. Beaucoup de communes paient des amendes volontairement chaque année parce-que c’est moins cher que de construire des appartements sociaux. Paris est une de ces communes. Emmanuel Macron a promis qu’à la fin 2017, il va offrir un hébergement d’urgence pour tout le monde mais il n’a pas réussi. Une des raisons est la population de la ville. Par exemple en Novembre 2016, l’organisation « Aurore » a voulu ouvrir un centre pour les SDF immigrés avec des petits enfants. Avant l’ouverture, quelqu’un a brûlé la maison. En plus, on a eu de grandes protestations.


Maintenant, la maison est réparée et a ouverte mais les protestations continuent. Aucun restaurant dans le quartier offre des bons pour les SDF. En effet, c’est une grande question politique : Est-ce qu’il y a une différence entre des SDF français, des SDF immigrés légaux et des SDF immigrés illégaux ? Actuellement, le gouvernement dit plutôt oui et a créé une équipe qui contrôle les SDF immigrés s’ils sont légalement en France ou pas pour faire de la place pour les SDF français et les SDF immigrés légaux. Les organisations humanitaires disent qu’il ne faut pas faire une différence entre les SDF.


Même les SDF ont des doutes sur les hébergements d’urgence. En 2012, une étude a découvert que seulement environ la moitié des SDF utilise les hébergements d’urgence. Les raisons principales sont l’hygiène et la sécurité dans les hébergements.


Un problème énorme pour les SDF est l’administration. Pour recevoir des paiements des assurances, il faut toujours remplir beaucoup de formulaires, satisfaire l’espérance des autorités publiques et participer aux rendez-vous. C’est difficile pour les SDF qui ne parlent pas bien le français ou qui n’ont pas une bonne formation scolaire.


En plus, on doit avoir une adresse postale fixe pour beaucoup de choses, par exemple candidater pour un travail. Presque toutes les assurances et employeurs demandent une adresse postale. Dire qu’on en n’a aucune peut provoquer des difficultés et préjugés. C’était une promesse électorale d’Emmanuel Macron de créer des adresses postales gratuites pour tous les SDF.


Tout le monde, même les politiciens de gauche et droite, ont remarqué que la France a un problème énorme avec les SDF. Le nombre est gigantesque et ils deviennent de plus en plus nombreux. Malheureusement, c’est difficile de trouver des solutions qui améliorent la situation et de les réaliser.


C’est donc très important d’aider les SDF. En France et plus particulièrement à Paris il existent des organisations humanitaires qui essayent d’aider.



Les organisations humanitaires


Plusieurs organisations humanitaires aident les SDF à Paris et dans toute la France. Voilà une liste avec des exemples. Chaque organisation a une description courte de leur activité pour les SDF. Important : cette liste n’est pas complète et n’est pas exhaustive.





Conclusion


Il y a tellement de SDF à Paris. Personne ne connait le nombre exact mais il augmente chaque jour. Les politiciens de gauche et de droite veulent prendre des mesures, les organisations humanitaires essayent d’aider et on connait les différentes raisons pour devenir SDF. Malheureusement, c’est très difficile de trouver des solutions.

De tout façon, c’est important de respecter les SDF. N’oubliez jamais : devenir SDF, ça peut arriver à tout le monde – plus vite que vous ne le pensez.


Complément d’actualité I

Voilà un exemple d’actualité qui illustre qu’on a vraiment un problème d’hébergement à Paris qui coute des vies humaines.

Pendant la nuit du dimanche 12 février au lundi 13 février, il faisait très froid, une femme SDF est décédée. Elle a eu une crise cardiaque. Un passant l’a trouvée dans la rue, elle ne bougeait plus et ses affaires étaient à proximité d’elle. Un médecin d’urgence n’est pas arrivé à la ramener à la vie.

Cette femme est morte très proche de l’école, dans la rue La Fayette (IXe).


Complément d’actualité II

Environ 1'700 bénévoles et plus de 300 professionnels ont participé à la première « Nuit de la Solidarité » le 15 février 2018. Cette nuit a été organisée par la mairie de Paris. Les personnes ont compté les SDF de Paris. Mais d’abord, ils ont eu une formation. Ils ont appris qu’on doit absolument respecter l’anonymat des SDF (même s’ils donnent leur nom), on ne les réveille pas et on n’entre pas dans des tentes fermées.

Après la petite formation, les bénévoles ont commencé leur travail dans 350 équipes, chacune dirigée par un travailleur social. La stratégie pour cette nuit a été planifiée pendant plus d’un an.

Les bénévoles ont aussi distribué un formulaire aux SDF. Ce questionnaire non-obligatoire et anonyme a été réalisé afin d’améliorer la connaissance des profils des SDF.

Le résultat de la « Nuit de la Solidarité » avec les chiffres exacts va être publié le 20 mars prochain.


Complément d’actualité III

Les premiers résultats de la « Nuit de la Solidarité » sont maintenant publiés et ils sont alarmants. Les bénévoles ont compté 2'025 personnes qui ont dormi dans la rue. Il faut savoir qu’on doit ajouter les SDF que les partenaires du projet ont compté : la SNCF a dénombré 200 personnes dans les gares, la RATP 377 dans les stations de métro, les hôpitaux 49 dans les services d’urgences, les parkings Vinci en ont eu 121 cette nuit et les travailleurs sociaux de la ville ont compté 189 personnes dans les bois et parcs.

Ça fait presque 3'000 SDF mais même ce chiffre et « en dessous de la réalité » concernant la mairie de Paris. Elle a dit qu’il faut aussi penser aux autres SDF dans les tentes fermées, dans les buissons, dans des halles d’immeubles ou dans les zones qui étaient trop dangereuses pour visiter.



Sources

Consultés entre le 15 janvier et le 25 février.



Article de Beat Anliker

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