Parasite représente une nouvelle production qui a apporté dans le panorama du Festival de Cannes un genre unique, assemblé comme une pièce de théâtre: un collage grotesque de comédie et de tragédie, qui a révolutionné le moyen de présentation d’un sujet universel.
Le résultat a été un chef d'oeuvre, qui a été aimé et apprécié par les étudiants et étudiantes de l’atelier de journalisme. Si vous voulez passer une soirée passionnante au cinéma, nous vous conseillons de le voir - il n’y a pas de mots.
Attention maintenant spoiler
Regardant la bande-annonce du film qui a remporté la Palme d’Or de la 72éme édition du Festival de Cannes, on respire l'air d’une histoire d’amour ou d’une comédie. Effacez ça. Parasite n’est pas un genre mais un film bouleversant, perturbant, un mélange de styles qui titille nos cinq sens.
“Charmant”, “réfléchie”, “humoristique et choquant”, “mystérieux”, “réaliste” sont les adjectifs les plus fréquents entre les nombreux spectateurs courus aux cinémas parisiens.
Le film plonge comme un couteau tranchant dans le coeur d’une famille sud-coréenne qui de la naïveté d’une vie misérable aux extrêmes de la société se trouvent catapulté dans une réalité opposée: une richissime famille protégée par une somptueuse maison débordante d'indifférence, avidité et oppressée par une mentalité obtuse.
C’est le début d’une escalade incontrôlable.
Plusieurs critiques ont retrouvé une ressemblance entre Parasite et La Règle du Jeu de Jean Renoir. Peut être par hasard ou pas, La Règle du Jeu à juillet fait 80 ans. Parasite comme le film de Jean Renoir est une comédie qui devient tragédie et les deux représentent le conflit entre riches et pauvres, l’affrontement entre maîtres et valets; qui dans un siècle n’a pas changé. C’est la raison pour laquelle Parasite est si contemporain et La Règle du Jeu après tout ce temps est encore un film qui fait réfléchir. La Règle du Jeu que Renoir définissait comme: “celle qui doit être observée dans la vie en société si l'on veut éviter d'être écrasé” est exactement ce que la famille pauvre de Parasite ne veut pas faire. Ils essaient de bouleverser les règles de la société rigide coréenne mais il le réalisent trop tard quand le mécanisme de la tragédie grecque a déjà été engagée.
Les acteurs, le moyen du Tournage et la critique sociale
Les acteurs
Ki-taek, Le père de la famille pauvre - Song Kang-ho
Chung-Sook, La mère de la famille pauvre - Hang Hye-jin
Ki-woo, Le fils de Ki-taek et Chung-sook - Choi Woo-sik
Ki-jung, La fille de Ki-taek et Chung-sook - Park So-Damm
Moon-gwang, la gouvernante des Park - Lee Jung-eun :
Monsieur Park, Le père de la famille richissime - Lee Sun-Kyun
Yeon-gyo/ madame Park, La mère de la famille richissime - Cho Yeo-jeong
Da-hye, La fille Park - Jung Ziso
Da-song, Le fils Park - Jung Hyeon-jun
L'ami de Ki-woo - Park Seo-Joon
Le moyen du Tournage et la critique sociale
Bong Joon-ho, le réalisateur du film, a choisi des acteurs et actrices excellents/es pour son film. Ils ne convainquent pas seulement, ils nous inspirent et influencent. C’est comme si nous partagions vraiment leurs expériences, leurs impressions et de temps en temps aussi leurs sentiments. Franchement, on pourrait dire que le film n’aurait pas été tant couronné de succès si les acteurs et actrices n’avaient pas joué de façon aussi talentueuse. Cependant, les moyens avec lesquels le film est tourné (un peu comme une télé réalité) nous aident à connaître l’action plus proche que la normale. Tout a l’air encore plus réel parce qu’il n’y a pas beaucoup de musique de fond et ça nous donne aussi d’espace pour formuler nos impressions et cogitations nous-mêmes. Parce qu’on peut accompagner la famille pauvre, on commence à porter de l’empathie pour eux même s’ils font des erreurs. A raison de ça, nous sommes témoin(e)s du conflit social entre les deux familles et pouvons sentir la frustration de la famille pauvre causée par la richesse de l’autre famille et la naïveté de la famille richissime en vue des milieux sociaux moins heureuse. Regardant le film nous nous posons la question si cette situation dans laquelle les deux familles se retrouvent est justifiable. Enfin, qu’est-ce qui est justifiable pas seulement en Corée du Sud, mais aussi dans le monde entier? Parce que cet extrême différence est également trouvable dans la majorité des pays.
Entretien avec les spectateurs
Les étudiants de EF qui font partie de l’atelier de journalisme ont fait un entretien au dehors du cinéma pour capturer les premières émotions des spectateurs.
Quelle a été votre émotion dominante pendant le film?
Laurence: “Rire et angoisse”; César: “Rire, tension”
Elodie: “Beaucoup d'émotion, puissant”
Guy: “Singulier mais dans le même temps concernant un sujet universel”
Quelles ont été votre prévisions avant de regarder le film?
Laurence: “J’attendais le twist” Elodie: “Je suis allée au cinéma pour voir une histoire d’amour,et j’ai trouvé des morts”
Quel est ton personnage préféré?
Laurence: “La mère de la famille pauvre: elle est très forte, a une espèce de force de survie surtout après la mort de sa fille”
Elodie: “La fille Kim Jun mystérieuse et bien écrite”
Guy: “La serveuse, parce que j’ai revu en elle les caractéristiques du personnage du parasitus de la comédie latine de Plauto”
Quelle est la scène la plus choquante?
Laurence: “Le scène dans laquelle l’ancienne gouvernante se casse et se fracasse le crâne”
Guy: “La fête, les cris, l’odeur et le couteau qui tue le père”
Qu’est-ce que la roche signifie pour toi?
César: “Une espèce d'illusion”
Elodie: “Symbole de prospérité, doute si la roche porte bonheur ou malheur”
Guy: “L'unité de la famille qui ne se casse jamais, jusqu’à la fin elle reste unie”
Qu’est-ce que représente le parasite pour toi?
Laurence: “Les familles”
Elodie: “Toutes les certitudes de la famille aisée, beaucoup de préjugés”
César: “La famille pauvre vive avec les miettes de ces gens riches”
Guy: “Confusion entre les deux familles: qui est le parasite de l’autre, en fait il y a deux parasites”
Nos dernières mots
Comme nous avons écrit devant, nous avons aimé ce film beaucoup et si vous n’avez pas encore lui vu, nous vous disons: aller le voir!
Article de Wilhelmine Haeussling, Jieun Kim, Sveva Pricolo, Paolo Rolleri, Tse Howard Hau Fung
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