Recueil d'un plaisir minuscule : Chez << Dandelion >>
C’était un week-end férié au printemps, la fin de l’année scolaire en pleine vue même tandis que les devoirs se grandissaient. J’avais passé la semaine entière à ne jamais bouger, jusqu’au point où mes pensées se sont échappées de mon cerveau comme les pétales s'étant fait soufflés des arbres. C’était le moment pour une pause gourmande dans mon café préféré de toute la San Francisco.
Dedans, l’air sentaient entêtant des fèves de cacao. J’ai pris ce dont j’avais envie aux moments de pression : un chocolat chaud, riche et savoureux. Il est venu dans une tasse d’expresso, plus profond et luxueux que tous les autres chocolats américains, se boit mieux en petites quantités.
La première petite gorgée n’était pas peu séduisante. C’était le goût sublime d’un chocolat amer, sucré au minimum, pur pareil à avoir été fondu de la barre. Aux baisers écrémés, une île flottante de chantilly a diminué la lourdeur du chocolat. Le chocolat s’est étalé la bouche avant de glisser et de réchauffer la gorge. Chaque cellule de mon corps s’est allumée et a dansé en contact d’un tel tonique ; les mains tenant la tasse tremblaient. Un soupir de soulagement m’a échappé involontairement, le verrou de mon cœur– bien fermé sur la pression– en ayant été ouvert par les clés du chocolat. Libérée, réanimée, je l’ai partagé avec mon père et de témoigner ses yeux élargis en me suis fait rapprocher de ma famille. Donnez-moi du chocolat, et je me métamorphose encore.
Somerset Grant
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