Trocadéro
Vie, vivant volatile.
Un voyage bouleversant
sur le quai au bord de le Styx.
Véritable menteuse
ou séduisante chanteuse?
Qu’est-que tu es?
Di-moi.
Nuit.
Une clope allumée par l’artiste.
Il respire,
il enlève ses lunettes,
il prie sonne âme de trouver le
mots pour décrire ce voyage:
il n’en a pas.
Ici sur les escaliers de marbre
du Trocadéro
Je cherche la réponse
dans les personnes qui sont
avec moi, qui cherchent avec moi
et qui pleurent avec moi.
Tous ensemble, on lève une canette de bière,
elle est chaude, chaude comme les rues de Paris
pendant la canicule ou comme les plages de l’Espagne.
On n’a pas besoin de champagne frais
pour fêter l’amour, le sentiment inconnu,
ni de verres de cristal pour saluer la joie éphémère d’un soupir.
Amis, amants, animaux sauvages
regardez le ciel, il y a une étoile:
elle brille.
Nous nous agenouillons.
Elle est sublime, nous pas.
Nous sommes tous comme les hirondelles
qui volent au dehors de ma maison
dans mon petit village
libérés mais en même temps
tes esclaves, vie.
Quelle connerie embarrassante
la quȇte constante, incessante
fatigant pour donner de limites au futur.
Je voudrais me coucher, dormir, rêver
avec mes Argonautes et retrouver
le Toison d’Or pour cicatriser
les blessures brûlantes, coups de couteau.
Mais il y a une cage au bord du lit,
et la chambre est noir.
Le miroir est au dessus du lit.
Il me montre nu:
sans vetements sans courage:
Âme enchainée.
Je suis en retard, elle est en retard ou sommes tout à l’heure?
La clope s’éteinds, l’artiste prend la forchette: Il essaie de sculpter une tatouage sur la pierre froide au bord du Styx. Un sourire, une larme
c’est la vie.
Paolo Rolleri
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