On se retrouve dans une nuit froide et calme à Paris, bien que Paris soit une ville qui ne dort jamais. Plus précisément dans un endroit un peu plus agréable par rapport à la température. On est dans le métro où le vent passe avec une certaine vitesse par les nombreuses virures au dessous de la terre. C’est la nuit d’un dimanche ordinaire, presque minuit sur l’horloge de la station et personne dans les passages ou sur les voies. Sauf Vernon qui tremble à cause de l’air froid, mélangé avec la poussière et la pollution du métro. Vernon se repose sur le sol immonde, noir et barbouillé par des milliers de chewing gums. Il est épuisé et sale par ses vêtements qu’il n’a pas lavé depuis son expulsion de son appartement il y a deux semaines.
À cet instant, il essaie de dormir, ce qui semble facile avec un tel silence et une telle solitude autour de lui, mais c’est une illusion, l’évidence l’abuse. Dans le métro il y a toujours un courant d’air qui passe par les tunnels et les passages partout dans cette tuyauterie pour les humains. Un mouvement qui se produit par l’énorme système climatique et la dépression atmosphérique dans le métro. Un bruit et une activité constante qui l’empêche de fermer ses yeux. À quatre heures du matin il a enfin réussi à dormir, toutefois, son sommeil était épouvantable. Mais maintenant, il est encore debout à chercher un peu d’eau pour nettoyer sa bouche et lutter contre la soif. Il est sept heures du matin et la vie à Paris a commencé avec les premières personnes qui veulent aller travailler et qui utilisent bien évidemment les transports en commun. Vernon est en train de se diriger vers la sortie du métro, sa couverture en main, couverture avec laquelle il a dormi pendant trois heures. Il est encore dans le métro qui commence à se remplir avec les employés, les étudiants, les touristes, etc. Une brume ou une brise d’odeurs désagréables qui viennent des gens et de l’environnement sous la terre. C’est une accumulation de l’humidité et des émissions de gaz d’échappement, mélangé avec la sueur des gens qui commutent et le parfum de chacun qui créent une composition de substances dans l’atmosphère qui ne peut pas être définie.
L’air de la nuit dernière a bouché et asséché sa gorge avec la poussière et la salissure de quelque sorte. Sur le chemin vers le prochain kiosque il se rend compte qu’il a attrapé un rhume en raison de l’air froid et sale du métro. Symptômes comme mal à la gorge, une toux, et un nez qui coule apparaissent en plus des douleurs permanentes à cause de son changement brusque de vie. Après un lit doux et confortable, la rue est beaucoup plus dure qu’on ne le pense. Pour le moment, il doit s’habituer à la vie dans la rue en tant que sans abri, puisque il n’a aucun autre choix. Aussitôt qu’il arrive dans un kiosque il paye pour une bouteille d’eau avec ses dernières pièces qui se trouvent dans sa poche, il sort ensuite ensuite du métro et avance.
Les rayons du soleil brûlent dans ses yeux, lorsqu'il monte les escaliers, vernon a une mine abattue et désespérée. Par contre, il fait beau et c’est divin de voir comme le soleil bénit la ville de l’amour. Pourtant, l’environnement de Paris ne va absolument pas avec la beauté de la nature et la bénédiction de dieu. La ville est une ruine remplie avec salissure de bâtiments qui sont loin d’être finis ou construits, de plus, les sans abris dans la rue, complètement paumés, abandonnés, vivent de façon malsaine et sans espoir. Le contraste entre la grande ville et le magnifique temps représente le déséquilibre du monde et de sa société. Vernon a commencé son trajet il y a deux longues semaines après la mort de son ami Alex Bleach, célèbre rockeur, qui d’ailleurs avait aidé Vernon à payer le loyer de son appartement. Vernon est depuis ce moment là, solitairement en quête d’aide et il cherche parmi ses amis un abri. Subutex continue à marcher au long de la route en cherchant n’importe quoi à manger, peut-être dans un magasin ou à la prochaine station-service. Avec ce but devant ses yeux il s’envole vers le 7ème Arrondissement à travers la Seine.
Arrivant de l’autre côté de la rivière il se souvient qu’il n’a rien dans ses poches, donc évidemment aucun moyen pour payer ses aliments. Par conséquence il s’assied au bord d’un trottoir et il commence à mendier afin d’obtenir un peu d’argent. Vernon tend son bras, posé sur les genoux avec la paume de sa main grande ouverte; il baisse la tête et il attend. Au bout d’une heure, personne ne lui a donné quelque chose, même pas de pièces et il n’arrive pas à croire qu’il a atteint le moment de la pire calamité. Il est descendu dans la pure misère et il ne pouvait pas descendre plus bas. Soudainement, Vernon sent qu’un objet est tombé dans sa main, quelque chose de très léger, presque imperceptible, pas plus lourd qu’une plume. Il ferme la main instantanément pour que le vent ne puisse l’emporter. Il regarde et un grand monsieur, bien habillé avec une voix douce mais sincère lui dit: « C’était ma bonne action pour la journée! » Puis il voulu le remercier sans même savoir ce qu’il avait reçu. Dans sa main il retrouve un billet de 100 euros. Stupéfait, étonné et incapable de croire à sa chance, il saute en l’air et se dirige vers l’Intermarché avec sa nouvelle espérance. Au même moment où il arrive à traverser la dernière rue, juste avant le magasin un autre problème prend place. Et soudainement sa vie change du tout au tout.
Weber Philipp
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