Il y a beaucoup de gens à Paris.
Et il y a aussi beaucoup de voitures à Paris.
Et en plus, il y a beaucoup de feux de circulation à Paris pour rendre possible une coexistence paisible des deux parties, du moins c’est ce que je pensais.
Pour que les piétons et les voitures puissent utiliser les endroits communs d’espace public sans que ni les uns soient blessés ni les autres soient endommagés il y a un petit nombre de règles à respecter - du moins c’est ce que j’ai appris dès ma première balade avec mes parents: passer au vert et s'arrêter au rouge.
Avec cette philosophie j’ai commencé mon séjour à Paris. Je me suis arrêtée à chaque feux rouge. Pour traverser une grande place et continuer la balade du côté opposé sur le même boulevard, ça peut faire une douzaine de feux rouges!
Mais vite j’ai eu le sentiment d'être la seule personne qui s’arrêtait au feux rouge - sauf peut-être quelques autres touristes ou quelques parents parisiens décourageants leurs petits de se jeter dans le trafic.
Comme j’ai observé même des policiers, des guides touristiques ou des personnes âgées (qui d’autre aurait l’expertise?) traversant la rue au rouge, j’ai osé également traverser l’un ou l’autre rue au rouge – et voilà : jour neuf et je suis encore en vie!
Sûrement Magritte avait de raison: Ceci n'est pas une pipe. Et cela n'est pas un feux!
Ecrit le 10/09/2019